Pour 2012, les notaires n'hésitent plus cette fois à parler d'un tournant du marché de l'immobilier : dégradation du climat économique, durcissement de la fiscalité immobilière, quasi disparition du prêt à taux zéro dans l'ancien... Faut-il s'attendre à une chute des prix ?
Malgré un ralentissement du marché en fin d'année, 2011 marquera très certainement un record en terme de nombre de transactions : selon les notaires de France, le nombre de ventes devrait en effet atteindre 880 000, dont 720 000 en province et 160 000 en Ile-de-France. Côté prix, la hausse reste importante sur un an, à 6,4% au troisième trimestre, mais ils semblent néanmoins se stabiliser au fil des mois. Ainsi, entre le 2ème et le troisième trimestre 2011, les notaires n'ont constaté qu'1,1% de hausse sur le prix des appartements et 0,7% sur le prix des maisons.
Pour 2012, les notaires n'hésitent plus cette fois à parler d'un tournant du marché de l'immobilier : dégradation du climat économique, durcissement de la fiscalité immobilière, quasi disparition du prêt à taux zéro dans l'ancien... D'après les notaires, tout semble concourir à la fin du dynamisme qu'à connu le marché immobilier depuis l'an 2000- excepté un très léger trou d'air entre 2008 et 2009. « Cependant, nous ne croyons pas que l'on revienne à des volumes d'environ 600 000 ventes comme en 2008, précisent les Notaires de France. Nous tablons aujourd'hui sur 700 000 à 740 000 ventes. » En effet, différents facteurs semblent militer pour un maintien de la volonté d'investir dans la pierre : des taux d'intérêts encore raisonnables et un manque de placements alternatifs pour les investisseurs en quête de sécurité. Mais la grande inconnue reste l'activité dans le neuf : « le volume de ventes sera suspendu aux mesures fiscales qui pourraient être prises au début de la prochaine législative », reconnaissent les notaires.
Côté prix, les notaires ne veulent pas s'avancer à des pronostics sur la hausse ou la baisse des prix mais préfèrent rappeler l'existence de plusieurs marchés : les prix devraient résister à Paris et dans certaines communes d'Ile-de-France ainsi que dans les grandes métropoles de province tandis qu'ils devraient baisser dans le reste de la France, sans pour autant chuter de façon brutale de 10 à 15% comme cela avait été le cas en 2008.
L’Express - Par Virginie Franc-Jacob